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La Pampine

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10 juillet 2015

Les Maisons de Papa (1905-1985 ) et de Maman(1913-1994)

   Les  Maisons de Papa (1905-1985 ) et de Maman(1913-1994)

 

                     Présentation par Annick Vidal et Jean Loup Fabre

 

              Créon, le 11 juillet 2015, chez Jean Loup et Nelly Tardieu.

 

-Pour tous  nous vous donnons les précisions suivantes :

André Fabre né en 1905

Germaine Dumora née en 1913

Ils se marient à Bordeaux en 1933, Papa a 28 ans et Maman 20 ans

Ils auront quatre enfants :

-L’ainée, Annick (1936), épousera Maurice Vidal

ils auront un garçon : Sébastien.

-Martine (1937) est la seconde , de son mariage avec Jean Marie Goossens  ils auront trois filles :Pascal, Florence et Sophie.

-Claudine (1941)  était la troisième, décédée à ce jour, aura quatre enfants de son mariage avec Pierre Descas :Valérie, Jean Christophe ,Malvina et Laurence

-Jean Loup (1942), le quatrième , de son mariage, en 1967, avec Maïna Le Quellec,auront deux enfants :Matthieu et Clémentine.

-Nelly(1944), la petite dernière, notre hôte de ce jour, aura deux enfants de son mariage avec Jean-Loup  Tardieu : Jérôme et Géraldine.

 

-Dans notre famille la « Maison » a toujours était un lieu de vie privilégié dont nous avons tous le souvenir qu’il était primordial, a défaut  d’en être l propriétaire d’en être  les occupants d’un lieu confortable, spacieux  et bien aménagé.

Maman  dans son gout et aptitude pour l’aménagement  des maisons et appartement ira même jusqu'à créer dans les années 55-60 un magasin de vente de mobilier contemporain ,(voire assez moderne) ,d’agencement ,tissus ,luminaires, sous l’enseigne  Le Logis, rue Fondaudege à Bordeaux .

 

1933-1945- Bordeaux -Arcachon -Sore

 

Papa ,au moment de son mariage, habitait chez ses parents , Leon et Geneviéve Fabre (pour nous, Bon Papa et Bonne  Maman) 25 rue de Longchamp à Caudéran  (aujourd’hui Bordeaux , en face de chez Martine  qui  elle habite rue Poujeau)

,Cette,vaste ,harmonieuse et  belle maison  qui existe toujours  aujourd’ hui  identique  dans son apparence d’origine implantée dans un beau parc . Les massifs de Camélia et  les  belles vasques en pierre, remplies, selon les saisons,  de capucines resteront gravés dans la memoire  pour  d’ Annick    

A l’intérieur  Annick  se souvient aussi  :

      -du vestiaire ou les enfants ,très nombreux jouaient à l’assassin ( ???? )  

      -d’une pièce interdite aux enfants :le billard et ses odeurs de cigares ,

      -et à l’étage une petite chapelle et une grande chambre faisant office

       de dortoir des garçons .

 

Maman habitait chez ses parents ,Joseph et Marie Dumora née Robin  ,(pour nous Grand Pére et Grand Mére) .

- à Bordeaux  116 rue de Pessac,dont les parents de maman   ne seront propriétaire qu’en 1941 lors de la succession de  Sophie Leonie Mantois née Robin décédée en 1941 la maman de Marie la mère de Maman

Annick ne nous donne pas beaucoup de précisions sur cet immeuble dans  quartier St Genes  composé probablement d’un RDC  et de deux ou trois étages .

-Et à Arcachon pour les vacances  la  très belle et grande villa « Pei Maou « de style neo-basque  sur le Bd de la plage ,en première ligne par rapport au bassin ,Cette vaste maison était ,de fait, la résidence principale des grands parents ,Dumora,(Grand Père ayant arrêté ,des l’âge de 50 ans, son activité  bordelaise  professionnelle de dentiste   pour des raisons de santé).

C est dans cette maison qu ‘Annick  va naitre dans une trés belle chambre à l’étage donnant sur une terrasse avec vue sur un jardin  splendide(on comprend mieux l’origine de ses gouts de luxe )

A l’étage supérieur , la famille Roca (tante Denise  ,la sœur de maman et oncle Tiago son mari occupaient une grande chambre avec vue sur le bassin .D ‘une façon générale cette maison accueillait pendant les grandes vacances tous les parents et enfants Dumora (Jeannic Dumora, Denise Roca née en 1902 et ses quatre enfants  ,Simone Carles née en  1904 et ses 7 enfants  ,Raymond et ses deux enfants   ,Michel né en 1915 et ses  trois enfants ) ou tout le monde dans une maison bien pleine  profite des plaisirs  de la vie sur le bassin :voile, plage ,pèche ,tennis  etc

 

Papa et maman vont s’installer ,apres leur mariage, cours G Clemenceau à Bordeaux dans un grand appartement en  étage élevé, très ensoleillé avec un escalier de service par lequel, selon Annick , les jeunes et  je suppose , belles domestiques faisaient entrer leurs petits amis .

Maman a du mal a faire son premier enfant qui va donc naitre  à Arcachon en 1936 apres une cure bénéfique à Salisse de Bearn ,Martine elle arrivera à Bordeaux 13 mois plus tard.

C est la guerre en Juin 1939,Papa est mobilisé. Il sera demobilisé en 1940 à Pamiers .Sans travail il décide de se lancer dans la fabrication de charbon de bois en association avec ses frères dans le cadre d’une société familiale « La Carbo des 5  Freres » à Sores dans le nord des  Landes  à 60 Km de Bordeaux .

Papa et maman vont occuper à Sores une maison sur la place du village ,vaste et sympathique, selon Annick, aujourd’hui  devenue une pharmacie qui en occupe le RDC .

Sur l’arrière de la maison un jardin avec des agrès,un potager et au bout du jardin une rivière, la  Leyres . Annick et Martine étaient en grande liberté dans cet espace, sans beaucoup de surveillance  ,Claudine va y naitre en   aout 1941,Jean loup en novembre 1942 et Nelly en novembre 1944

Nous gardons le souvenir d’incendies terribles que Papa avec ses ouvriers transportés avec des camions au Gazogene et les gens du village vont  combattre , par solidarité , jusque  assez loin dans les communes voisines.

Pendant que Papa fabrique du charbon de bois ,Maman de son coté reçoit les jeunes du chantier de jeunesse ,noue des relations avec les notabilités du coin , et s’occupe de ses 5 enfants.

 

1946-1950 en Allemagne

 

A la fin de la guerre le charbon de bois est abandonné (remplacé par l’essence) cela ne va pas sans poser le problème de la reconversion professionnelle de Papa, la famille traverse une période matériellement difficile

De retour à Bordeaux dans l’immeuble de la rue de Pessac, les occupants du cours G Clemenceau ,la famille  Genet,nos cousins du coté de Papa ne voulant pas rendre l’appartement qui leur avait été prêté par les Parents au moment de leur installation à Sores.

C’est en 1946 que Papa va partir pour le sud de l’Allemagne  (Wurstenberg) dans le cadre d’un contrat d’exploitation des forets  des Prince de Hohenzollern  signé par la famille Hohenzollern avec un exploitant forestier de Dax Mr Vargue, (dont Papa devait être le soustraitant ou chef d’exploitation )  dans le cadre des accords de paix avec l’Allemagne sur les dommages de guerre .

Ce n’est qu’ au terme de l’année scolaire en cours ,que Maman va rejoindre Papa avec ses trois derniers enfants, Annick et Martine resteront à Bordeaux  pensionnaires à l Assomption institution catholique d’enseignement primaire et secondaire.

La famille s’installe à Krokenwisse,petit village perdu au milieu de la Foret Noir,a proximité immédiate  des installations  mobiles de coupe et de sciage des grumes de bois de sapin .

Maman déprime complètement, elle obtient de Papa qu’ ils s’installent dans un ville plus importante, à Sigmaringen ,au pied de la forteresse dans laquelle avait séjourné en 1944 le Marechal Petain  et Laval .

Ville de garnison avec une vie sociale intense Maman est célèbre pour l’organisation de ses diners au Champagne  et pour son élevage d’escargot,La vie va devenir plus facile pour les français  grâce aux PX américains ,pas pour les allemands qui ont du mal à s ‘approvisionner en denrées alimentaires.

Nous sommes installé dans une maison sympa  avec jardin, dans la banlieue immédiate de la ville

Le Danube a proximité  de notre maison , traverse la ville, il est le plus souvent  assez froid et  n’incite que rarement aux baignades ,  le climat est continental ,les orages sont fréquents  et d’une grande violence, l’hiver  il neige souvent et compte  tenu delà  topographie des lieux nous  pouvons faire de la luge ,voire skier .

 Annick est  au lycée a  Tubingen en Alsace ,Martine venant de Bordeaux  nous a rejoint en Allemagne.

Pour notre scolarité  nous sommes tous les quatre sous l’autorité d’une préceptrice charentaise Melle Serin qui nous dispense les enseignements de base puisque selon Annick nous ne fréquentons pas les établissements scolaires allemands. Pour autant Nelly et Jean loup pratiquerons la langue allemande avec une certaine aisance qu’ ils vont perdre cependant assez vite  faute de pratique quotidienne assidue lors du retour en France

 

1950-1960 Le Bouscat Av de la Libération – Arcachon- Ispe (Lac de Cazeaux)

 

Nous rentrerons donc  à Bordeaux en 1950, nous nous installerons

Avenue de la Libération  au Bouscat banlieue immédiate de Bordeaux dans une magnifique propriété  avec un parc de plus d’un hectare, une belle allée de cèdre du Liban encadrant  un château neo classique  genre Chartreuse  surélevée, avec un escalier central perron, ailes latérales, enfilades de pièces lumineuses, vastes chambres .

Dans cet ensemble immobilier nous allons cohabiter

-au RDC  de plain pied avec  les cousins Carles dont les quatre  garçons sont  assez déchainés.

     -à l’étage ,au dessus de celui que nous occupons , les cousins Roca

     -entre les deux notre  étage qui fera l’objet de travaux  importants

Dans notre voisinage  immédiat : un club de tennis le Star,la maison de sante Charon  (ou notre grand mère Marie  va séjourner jusqu'à sa mort), la tuilerie des Ecus de la famille Massard,l’école privée Sainte Anne fréquentée par Martine, Claudine, et Nelly .

J’étais quant a moi inscrit à l’école communale  assez loin de la maison ,près de la mairie du Bouscat ,

Soumis aux sarcasmes  de mes camarades qui se moquaient de mon coté look allemand, type jeunesse Hitlerienne ,  blond comme les blés,de mon accent germanique , de mes culottes en peau de cerf avec des bretelles en cuir  avec un magnifique écusson en corne  au beau  le milieu de la poitrine.

 

Revenons aux maisons d’ Arcachon juste après la guerre de 39-45, suite  au décès de Grand Mère, Maman va hériter d’une petite villa ancienne brique et bois  « Flamberge Plage » mitoyenne  de Pei Maou en première ligne du Bd de la Plage  dans laquelle des travaux  importants seront entrepris et au terme desquels la villa sera vendue  dans les années 1953- 54

C’est la fin de l’époque Bassin d’Arcachon que nous quittons pour une location à l’année d’un chalet en bois sur pilotis  à Ispe, sur le lac de Cazeaux prés de Biscarrosse (40).

Desservi par un chemin de paille depuis Navarosse ,qui ne sera macadamisé que plus tard en 1960 quand Martine et Jean Marie prendrons notre suite dans le contrat de location avec la famille d’Antin de Vaillac . On peut penser  que le choix de ce lieu a été induit par la présence des Carles propriétaires d’une villa isolée en première ligne sur le lac de Cazeaux lieu dit Peyroutas , un lieu d’accessible soit  par bateau soit par un  chemin de sable et de paille  ,une villa confortable brique et bois sans électricité  que l’oncle Albert fabriquera  lui même  avec   un moteur à essence chargeant un groupe de batterie de 12v

Souvent invité par tante Simone  je garde un souvenir très vivant  de la sonnerie Westminster de  l’horloge de la salle à manger  dans la quelle était aménagé une banquette  pour dormir et qui m’etait affecté ,cette sonnerie était d’autant plus inutile que par beau temps  des les premières lueur du matin cette pièce était inondée de soleil.

A l’époque Ispe est un lieu agréable  au fond d’une anse  calme et sauvage  avec peu d’habitation, connu des seuls chasseurs et pécheurs  initiés. La maison   est simple voire rustique  ,Papa y aménagera au RDC quatre chambres à coucher  et à l’étage trois  et une belle terrasse. Nous lavions la vaisselle et faisions notre toilette dans le  lac tout proche  .

Pour les promenades sur l’eau  et  surtout la pèche avec Papa,nous avions récupéré du bassin d’Arcachon  le « Nodi » petit cotre breton, type monotype, voile et moteur ,de belle allure qui avec le temps ne s’etant pas bien acclimaté à l’eau douce du lac a fini par pourrir et finir tristement au fond de l’eau pratiquement au droit du l’ Hôtel-Restaurant  du bord de l’eau

de Leon et Leonce 

 

 

1960 -1994 La Nationale 10 -St Jean de Luz - Le Bouscat  rue Poincare Caudéran (résidence Capeyron )

 

  St Jean de Luz

 

Probablement fatigué d’avoir a affronter le chemin d’accès et après de nombreux enlisement ,Papa et Maman décident de tourner leur regards vers le Pays Basque et d’y acheter quelque chose après avoir apprécié ce « nouveau pays » à l’occasion de locations estivales à Biarritz.

C est donc en 1959 que nous allons acheter une ferme sur un terrain de

2700 m2  Route de l’Océan à St Jean de Luz (coté St Barbe) dans un lotissement en cours de réalisation dit  Sansu Etcheverry

Frappé d’alignement la ferme de 400 M2  avec des murs de 70 cm  limite ses capacités d’accueil à une cuisine et la chambre de l’ouvrier agricole sur 20 m2 ,le reste est entièrement consacré aux animaux ( grange  à foin et étable pour les moutons )

Malgré plusieurs dépôts de permis de construire systématiquement refusés car Maman s obstine à ne pas  démolir le coin de la ferme   frappée  d’alignement,

 Papa et Maman vont entreprendre malgré tout, un chantier énorme de transformation d’un bâtiment agricole en une maison d’agrément ,le tout sans se préoccuper de l’autorité administrative à l’époque, la Direction de l’Equipement de Pau dont son grand directeur habitait St Jean de Luz à Ste Barbe et qui tous les jours voyait se transformer la maison meme si Papa et Maman prenaient la précaution de ne faire aucune ouverture coté route de l’Océan privilégiant ainsi les travaux coté Montagne

Avec une équipe d’ouvriers espagnols et  leur Chef Lanchas  que les parents vont récupérés à Irun,  quasiment tous les week-end durant une quinzaine d’année et sans financement à long terme, sur leur trésorerie,  ils ont fini par avoir une maison de vacances de 400 M2 divisée en trois appartements autonomes , un très beau jardin ,le tout avec  vue imprenable sur la montagne de la Rhune

 

Le Bouscat rue R Poincare

 

En 1955 nous quittons l’avenue de la Libération ,son propriétaire ayant vendu l’ensemble   a un promoteur et  nous ayant versé une indemnisation dont le montant a permis pour une bonne part d’acheter une maison sur deux niveaux  à rénover  ,de 150 M2 par niveau , au  32 Rue R. Poincaré au Bouscat dans un jardin de 500 M2 .

Au RDC, salon dans lequel on ne met pas les pieds, petit salon avec TV qui de fait est la pièce à vivre, salle à manger et cuisine (très grande)

A  l’étage 5 chambres avec sanitaires salle de bain, douche etc

Pour permettre à Nelly de démarrer son             activité d’abat jour Papa va y aménager ,attenant à la maison principale, un atelier pour y travailler ses formes d’abat jour,ses toiles,cartons,  papiers et montage de lampes.

 

Apres en avoir fait deux lots et Nelly déménagé son atelier dans un autre local à Bordeaux pres de la place de Lerme , l’ensemble de la rue Poincaré au Bouscat sera vendu au début des années 1972 .

 

Caudéran résidence Capeyron

 

Papa et Maman vont acheter  un appartement relativement modeste à Caudéran de 80 M2 dans la résidence Capeyron situé entre la voie de chemin de fer et  un terrain de sport dont on pouvait apprécier le déroulement des  parties de Foot ou de Rugby depuis l’appartement.
Cet appartement sera le dernier occupé par les Parents jusqu’ a leur mort, il sera vendu  dans le cadre de la succession de Maman alors que nous garderons St Jean de Luz en indivision pendant deux ans ,comme d’ailleurs les lots de copropriété du 14-16 Faubourg St Honoré à Paris que par contre nous avons toujours en indivision  .

Pour information l’actif immobilier  du Fbg St Honoré est un  bien en indivision  venant de la succession de grand mère Dumora ,née Robin.Il a fait l’objet d’une mise en copropriété en 1972 . Nous en  avons la propriété de plusieurs lots d’habitation et de bureau qui représentent de l’ordre de  400 m2 et 13 % de la surface totale de l’ensemble immobilier .

 

 

 

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10 juillet 2015

Voici en pièce jointe le texte de la présentation des lieux de vie de la famille Fabre depuis 1933

28 février 2015

L'aîné des Dumora

yannick Jean Dumora, dit Jeanic. L'ainé des six enfants de Marie Robin et Joseph Dumora. Né le 10 juin 1898, à Bordeaux, 27 rue d'Aviau. Un de ses professeurs dit de lui qu'il a " un regard de feu qui pénètre en vous comme une vrille ". Brillant, intelligent,bourré d'humour, il a fait des études d'électricité,  est diplômé E.S.E., Ecole Supérieure d'Electricité devenue depuis Supelec.Selon Maman , il aurait électrifié tout le Sud-Ouest pour le compte de la société Ouest Lumière et il y aurait quelque part une plaque à son nom. Un pylone peut-être?  Dans ces moments de loisirs, il bricole des postes à galène. Il est sportif: voile, montagne, tennis, camping. C'est lui qui entraîne la fameuse grand-mère sucre sur les pentes du Vignemale et des séjours à l'hôtel d'Angleterre à Cauterets.Ils s'adorent.Il épouse en mai 1929 une jeune Bordelaise

mariage jeanic

qui aime le chant: Suzanne Colombier, fille d'un courtier maritime décédé, parente de Bonne Maman Fabre...Mais dans l'église Sainte Eulalie points de cierge, de jonchées, ou d'orgue, le mariage,a lieu à la sacristie. Forte tête, Jeanic a refusé de signer la déclaration par laquelle il désavouerait l'action française à laquelle il appartient. Figure tutélaire de la famille Dumora, il meurt à son bureau en 1936 foudroyé par une crise cardiaque.Il a 38 ans. C'est le premier des drames familiaux. 

                                             

31 décembre 2014

Que la nouvelle année vous soit douce

Bien affectueuses pensées à vous tous . Que l'année vous soit douce. Pleine de découvertes, de rires et de tendresses. Samuel fêtera ses cinq ans le 2 février. Il a mis tout soin à décorer l' arbre que je vous envoie. C'est un oranger mais  je me souviens des sapins et des Noëls familiaux.Si 1945,où Papa s'est retrouvé sans boulot,se fêta avec un chocolat chaud et un croissant,au 116 de la rue de Pessac , les Noëls qui suivirent furent souvent fastueux. Je me souviens de celui de Sigmaringen où j'ai reçu 50 cm. de " Prince Eric" et une superbe boîte de meccano ( ! )et où nous chantions en coeur " O TannenBaum". Je me souviens de la joyeuse tablée que nous formions avec nos cousins Carles ( 11 anfants + les parents ) rue Emile Zola ou av. de la Libération. Des crépinettes qui accompagnaient les huitres. De l'oncle Albert qui nous charmait avec les " trois messes" d' Alphone Daudet. Des merveilles de Catherine que je refais tous les ans ... Tendrement. Je vous embrasse. AnnickIMGP5233

29 décembre 2014

Grand mère sucre. Cette charmante vieille dame au

Grand mère sucre. Cette charmante vieille dame au drôle de chapeau qui grimpe les pentes du Vignemale a 72 ans.Elle vient de Cauterets ( Hautes Pyrénées) et, en compagnie de son petit-fils Yannick,  va à Gavarnie. Le soir, ils coucheront au refuge de Baysselance( 2651m.) où ils dineront d'une soupe et d'une omelette au jambon ( dîner et coucher: 56 F. pour deux). Cette vaillante alpiniste est Léonie Robin, dite Nini. C' est la mère de Marie Dumora ( la femme de Joseph et la propriétaire de Pey Maou) , et Marie Dumora est la mère de Germaine Fabre ( ma mère ou votre grand mère, c'est selon) J'espère que c'est clair. C'est une femme étonnante. Elle est tombée amoureuse à 15 ans d'Octave Robin, jeune architecte de Blois où elle est née en 1953 et où son père est notaire. Sa mère, fille de notaire, l'expédie en pension à Paris. Rien n'y fait. A 21 ans, Léonie épouse Octave. Le couple s'installe à Vendôme. La petite Marie nait l'année d'après. Ils sont heureux, aiment les arts... Hélas. Octave meurt brutalement. On est en 1880. Cinq ans de bonheur suivis d'années de malheur: pas d'argent, pas de métier ( de vagues leçons de piano), une fille à élever, un pauvre appartement rue du Ranelagh à Paris, de violentes crises d'asthme qu'elle soigne ( mal) à La Bourboule et mieux dans cette nouvelle station climatique qu'est Arcachon. Et puis sa fille se marie avec Joseph.Elle aime beaucoup son gendre. L'arrivée des petits enfants ( 6 )  est un bonheur. Père et mère notaires meurent. Elle hérite. Elle renoue avec la vie. Elle fait du camping au Pyla et de l'alpinisme dans les Pyrénées. Séjourne chez sa petite fille Denise Roca à Barcelone. Mais là, nouveau drame: elle tombe dans l'escalier de l'immeuble. Sa tête heurte la rembarde de fer. Coma. Rapatriée d'urgence à Bordeaux, elle souffre d'horribles migraines. Elle finit sa vie en 1941 en maison de santé. Sa vie est un roman. 

 

gd-mère Robin 72 ans en route pour le Vignemal

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9 décembre 2014

le chapeau de Maïe


Dans la photo ouvrant le message précédant, à côté de Maman, vous avez aperçu une dame avec un chapeau. C'était notre grand-mère, la mère de Maman, Marie Dumora, née Robin, appelée du doux nom de Maïe. Sur la photo ici,elle est  dans le jardin de Pey Maou, la maison au bord du Bassin à Arcachon. Lui, c'est Joseph, son mari. Ils aiment leur jardin et le soir l'arrosent longuement. J'ai le souvenir de grandes marguerites blanches le long de l'allée bordant le tennis, de capucines multicolores  géantes et d'énormes hortensias bleus. La fin de vie de Maïe a été bien triste. En 42, Joseph meurt. Peu de temps après elle perd sa mère que nous appelions grand-mère sucre.Son  dernier fils, Michel, est prisonnier de guerre. Yannick, l'ainé est mort d'un arrêt brutal du coeur en 1936. Raymond, le 3° fils , est gravement blessé à la jambe, Denise la fille ainée est repartie à Barcelone mise en coupe réglée par Franco, Albert Carles , le mari de Simone est bloqué à Alger, laissant cette dernière seule avec 6 enfants à Castelmoron... Reste Maman,à Sore. Maïe est profondément déprimée  . Ses filles vont être obligées de la mettre dans une maison de santé, au Bouscat, près de chez elles.Pauvre Maïe.Scan 1

1 décembre 2014

De quoi parlent-ils ?

Scan 3

Ils sont là assis sur un banc dans le parc aux cèdres centenaires  de la vaste  maison du Bouscat.Vu leur tenue, il fait beau. Toujours active, Maman tricote. Elle a mis un point d'honneur à habiller ces cinq enfants. Les quatre filles pareil, le garçon en harmonie. Ils n'ont pas l'air de se raconter une bonne blague... Je suppose qu'ils discutent du prochain départ de la famille pour l'Allemagne. 1945-1946. La guerre est finie. Papa a abandonné son entreprise de charbon de bois. Il a signé un contrat avec un propriétaire de Dax dans les  Landes, M. Vargues pour exploiter la forêt des Hohenzollern dans le Wurtemberg à Kraüchenwies. Un tout petit village dans une maison tenue par une grosse dame qui manifestement n'aime pas du tout les Français. Tout à côté, il y a Sigmaringen et son château. Les  "hôtes"français ( Pétain, Laval et leurs amis) ont regagné la France. Je ne sais comment Maman se fait copine avec la princesse de Hohenzollern. Une excentrique qui se trouvant trop grande avait décidé de se faire couper les doigts de pied ( dixit la légende!) .Nous nous installons à Sigmaringen dans une maison avec une belle salle à manger boisée, un salon confortable style anglais ouvrant sur un jardin fleuri et un verger de pommiers et un grenier plein de pommes en vrac ...        

1 décembre 2014

une oeuvre commune

Réagissant à mon dernier message, Martine souligne combien Papa et Maman ont trouvé dans ce travail en commun (qui a absorbé la quasi totalité de leurs weekends pendant plus de vingt ans) les a aidés à trouver paix et sérénité. Cette histoire de " fou" - restaurer sans argent et pratiquement seuls une bâtisse pareille - les a rapprochés et a consolidé leur entente.Ils ont fini leur vie " heureux", dit-elle. Je suis sûre qu'elle a raison.  

1 décembre 2014

à propos de Sansou

Nelly me fait remarquer que Sansou pourrait aussi vouloir dire " sans le sou" vu l'état dans lequel se trouvait la ferme quand les parents l'ont achetée. J'aime beaucoup cette idée, mais je laisse à Nelly la responsabilité de cette étymologie...

Je me réjouis de voir que ce blog commence à fonctionner comme un lien entre nous tous. Merci à Mathieu de la photo de Jean-Loup avec Basile et Léon dans le hall des ascenseurs à la Pitié. A noter, la robe de chambre de Jean-loup qui fait l'admiration ( et l'envie) des copains qui ont défilé dans la 226 où il tenait salon. Il est arrivé qu'il manque de siéges dans la chambre...  

30 novembre 2014

Comment va mon père ?

Je ne sais pas si ce blog est le meilleur endroit pour évoquer l'état de santé de ses membres mais après tout si nous pouvons parler du passé, des moments heureux et d'autres qui le sont moins, j'ai pensé qu'un court message concernant mon père n'était pas inutile.

Comme vous le savez peut être, Jean Loup a eu quelques soucis de santé ces dernières semaines qui l'ont obligé à être hospitalisé à la Pitié Salpétrière, un des grands hopitaux de Paris (en tout cas en superficie : une vrai ville dans la ville). Nous avons passé de nombreuses heures là bas, nous avons fêté son 72ème anniversaire. J'ai eu également l'occasion de croiser souvent Annick Vidal : peut être le fait que nous habitions à côté a facilité les choses. 

Hier après midi, nous sous sommes rendus avec Basile et Léon à l'hopital. J'avais oublié que les enfants de moins de 15 ans, ne pouvaient entrer dans le service. Aussi, avons nous fait salon dans le hall d'entrée de l'hopital. Afin de garder un souvenir de ce moment, vous trouverez une photo jointe.

IMG_2190

 

Au fait, mon père sort lundi de l'hopital. 

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